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La culture sur le fil de départ

On sentait les effluves nous monter au nez depuis un bon moment, les ingrédients sont maintenant dans la marmite. L'arrondissement veut une nouvelle maison de la culture et deux bibliothèques supplémentaires; une dans Saint-Édouard et l'autre dans Marie-Victorin. C'est dit... et voté.

Le 6 novembre, lors du dernier conseil d'arrondissement, cette orientation mettant la culture sur le fil de départ a été adoptée.

On n'en est cependant pas à la première pelletée de terre, loin de là. Pas d'évaluation de coût ou de date d'ouverture à se mettre sous la dent. Il faudra définir les besoins exacts et ensuite trouver le financement nécessaire pour aller au bout du rêve culturel. «On se donne une vision; une desserte de bibliothèque dans ces deux quartiers et un lieu de diffusion, une maison de la culture.» Dans l'état actuel des choses, ce n'est pas un luxe, commente André Lavallée, maire de l'arrondissement.

Le milieu culturel a été laissé pour compte depuis belle lurette, lance-t-il. On est en terrain vierge, tout est à faire. Par exemple, la maison de la culture aura-t-elle une vocation particulière, y aura-t-il des artistes en résidence? Sera-t-elle située près d'un métro? Quelle sera sa superficie? Tout sera mis noir sur blanc afin que les élus soient fin prêts à partir sur le sentier de la recherche de fonds.

Besoins criants

«Dès notre entrée en fonction, on a demandé à l'arrondissement de faire le point sur la situation. À la suite des travaux de la commission, on a déterminé qu'il y avait non seulement un manque flagrant lié à une maison de la culture [moderne], mais aussi le besoin de deux bibliothèques supplémentaires», expose Gilles Grondin, conseiller du district du Vieux-Rosemont, aussi responsable du dossier culturel.
Par exemple, la maison de la culture Rosemont — La Petite-Patrie a plus de 20 ans, comme en font foi ses installations techniques désuètes. Elle n'est même pas assez spacieuse pour accueillir une exposition digne de ce nom. Et, faut-il encore le rappeler, les deux bibliothèques de l'arrondissement font piètre figure. Par exemple, en terme de superficie, elles sont bien en deçà des normes québécoises.

Un cran plus loin

Dans la dernière année, le conseiller Grondin a fait ses devoirs. Il dit avoir visité bon nombre de bibliothèques et de maisons de la culture à Montréal et ailleurs en province.
Aussi, un comité a été mis sur pied. Il sera entre autres chargé de se pencher sur la possibilité de donner un aspect vocationnel aux différents sites culturels, trouver la caractéristique qui pourrait faire la différence, expose M. Grondin.
On veut aussi aller un cran plus loin que le béton et les livres. Toute cette effervescence autour du projet culturel pourrait vraisemblablement permettre à l'arrondissement de développer une expertise enviable. Dans ce scénario, on croit que Rosemont — Petite-Patrie pourra tirer son épingle du jeu lors du Sommet de la culture qui se tiendra à Montréal, à l'automne 2007.

Une occasion de positionner l'arrondissement comme étant un lieu important de la culture, un rendez-vous que ne veulent pas rater MM. Lavallée et Grondin.

 

Source : Journal de Rosemont Petite-Patrie